La punaise de lit s'installe dans nos foyers
Nos foyers, nos nids douillets, nos bercails…il est difficile d’imaginer que des petits parasites viennent s’y incruster pour détruire le confort et la sérénité que l’on aime tous retrouver chaque jour chez soi.
Il y a 3 500 ans, les égyptiens devaient déjà vivre avec ce nuisible gênant, qui pique généralement la nuit.
Bien que l’introduction de pesticides au milieu du siècle dernier ait considérablement réduit son incidence ces dernières années, les infestations sont devenues de plus en plus fréquentes dans les pays développés.
Ce phénomène s’explique en partie par la mobilité internationale accrue de la population, la densité de population plus élevée dans les grandes villes et la résistance accrue de ces parasites à certains pesticides.
Cette expérience malheureuse…nous connaissons tous quelqu’un qui a dû y faire face. Chaque habitation peut être touchée, indépendamment de l’hygiène.
Les punaises de lit ou cimex lectularius sévissent dans plusieurs grandes villes de France et viennent bouleverser la vie de nombreux foyers.
Réapparues en France depuis une trentaine d’années, elles touchent entre autres la Région-Rhône Alpes où l’on compte 216 consultations pour 100 000 habitants (source : INSERM).
Véritable fléau, l’association Droit au logement demande que leur résurgence soit constitutive d’une vraie politique de santé publique.
Ces insectes de couleur brune se reproduisent très rapidement et se logent principalement dans les pièces et équipements destinés au repos.
Aimant les espaces sombres, on les retrouve très souvent dans les endroits tels que les sommiers et matelas, têtes de lit, canapés, plinthes, cadres de fenêtre ou de portes, moulures, fissures, prises électriques, vêtements, sac à dos, valises, etc.
La punaise de lit, comment la reconnaître ?
Les punaises de lit adultes sont visibles à l’œil nu.
Elles sont de couleur brune, de forme ovale et de la taille d’un pépin de pomme aplati, entre 4 à 7 mm de longueur.
Elles se déplacent à la vitesse d’une fourmi, ne volent pas et ne sautent pas.
Leur cycle de vie comprend les stades de l’œuf, de la nymphe et de l’adulte.
Les femelles peuvent pondre plus de quarante œufs au cours de leur vie, qui mettent entre cinq jours et deux semaines à éclore.
Une fois qu’ils ont atteint l’âge adulte, ils peuvent vivre jusqu’à deux ans. Les œufs sont de couleur blanchâtre et de la taille d’une tête d’épingle.
Les déjections des punaises de lit se distinguent par des petits points noirs.
Sur les zones touchées, on peut observer des longues traces de sang causées par leur écrasement.
Ces nuisibles sucent le sang humain des zones du corps découvertes lors de notre sommeil.
Elles laissent des traces de piqûres alignées et regroupées, ce qui les différencient des marques des moustiques et autres insectes.
Ces éruptions cutanées provoquent des démangeaisons et parfois des réactions allergiques graves.
La vie de la punaise de lit en quelques chiffres...
Espérance de vie d’une punaise de lit adulte : entre 6 à 24 mois.
Temps de repas : 10 à 20 minutes.
Temps de pause entre 2 repas : très variable, 3 à 15 jours généralement – peut aller jusqu’à 2 ans.
Nombre total d’oeufs pondus par une femelle adulte dans sa vie : entre 200 et 500 oeufs.
Rythme de ponte d’une femelle adulte : 5 à 15 oeufs par jour.
Temps du cycle de vie (oeuf à oeuf) : de 40 à 70 jours.
Délai de ponte après fécondation : de 3 à 10 jours.
Temps d’éclosion des oeufs : de 7 à 15 jours.
Temps entre 2 stades en incluant le repas sanguin : de 3 à 15 jours.
Où se logent les punaises de lit ?
Les punaises de lit effectuent leur cycle de vie à l’intérieur des maisons et des bâtiments, dans les environnements ruraux et urbains.
En fait, ces dernières années, les infestations dans les hôtels, les auberges et les maisons sont devenues courantes.
Ces parasites peuvent également être présents dans les transports publics, car ils se déplacent parmi les bagages, les vêtements et les effets personnels des touristes et des voyageurs.
De cette façon, les punaises de lit prolifèrent dans de nouveaux environnements, si les conditions qu’elles rencontrent leur sont favorables, comme l’obscurité.
Elles peuvent également se déplacer d’un espace à l’autre en utilisant des tuyaux et des conduits électriques et même se réfugier derrière les papiers peints ou les tableaux accrochés aux murs, dans les plinthes, les prises de courant, dans les fissures des murs et des sols, dans les livres, les appareils électriques, les prises de courant etc.
Comment éviter la propagation de la punaise de lit dans votre logement ?
Les punaises de lit peuvent être accidentellement ramenées chez soi, au retour d’un voyage dans les bagages, après avoir chiné des meubles anciens ou acheté des vêtements/linge de première ou de seconde main.
Dans les pièces encombrées, c’est leur meilleur terrain de jeu !
Afin d’éviter d’être infestés :
Au retour de vacances, prenez le temps d’inspecter vos bagages et leur contenu, aspirez vos valises et lavez si possible vos vêtements à 60°C. Ne les déposez pas sur vos lits et canapés.
Quand vous êtes à l’hôtel, déposez vos valises sur un support à bagages.
Lorsque que vous recevez des convives, ne déposez pas leurs sacs ou textiles sur vos canapés ou lits.
Si vous achetez des vêtements d’occasion, lavez-les à 60°C.
Evitez d’encombrer vos pièces de vie afin de réduire les espaces où les punaises de lit sont susceptible de proliférer.
Les différents traitements contre la punaise de lit
Etape 1 : la localisation des punaises de lit grâce à la détection canine. Il est primordial de respecter le protocole d’intervention pour que le diagnostic soit fiable et le traitement efficace.
Etape 2 : la lutte mécanique (écologique) est nécessaire pour diminuer ou éliminer la présence de punaises de lit (aspiration, congélation, etc).
Etape 3 : la lutte thermique est actuellement le traitement le plus efficace pour éliminer tous les stades de vie de la punaise de lit. Cette lutte intervient en complément de la lutte mécanique.
Etape 4 : la lutte chimique devra être faite 2 fois minimum, à environ 2 semaines d’intervalle et dépendra du niveau d’infestation.
Etape 5 : une détection canine peut être de nouveau mise en place pour s’assurer de l’efficacité du traitement.
